Les répercussions de la COVID-19 peuvent se faire sentir dans tous les aspects de notre vie. Il y a néanmoins de l’espoir quant à un retour à un semblant de normalité dans les mois à venir. Par contre, bon nombre de ceux qui ont souffert de la COVID-19 continueront d’éprouver des symptômes longtemps après la phase aigüe de la maladie, ce qui aura une incidence sur leur capacité de retourner au travail. Les personnes qui souffrent de ces symptômes sont considérées comme des porteurs de la COVID longue.

La COVID longue est un nouveau diagnostic qui attire l’attention des chercheurs, mais il n’y a pas de définition, de durée ou de traitement universellement reconnus. La COVID longue est souvent décrite comme une symptomatologie multisystémique persistant 4 semaines après le diagnostic initial, voire pendant 12 semaines dans certains cas.

Dans une étude du Royaume-Uni portant sur 20 000 cas de COVID, on a constaté que 13,7 % des patients présentaient des symptômes depuis plus de 12 semaines1. De même, une étude récente de l’Agence de la santé publique du Canada a révélé que plus de la moitié des patients atteints de la COVID‑19 pourraient présenter des symptômes post-COVID 4 semaines après l’infection7.

Si, au départ, on estimait que la COVID-19 était une maladie respiratoire, elle est maintenant considérée comme une maladie multisystémique touchant de multiples organes4. Les symptômes peuvent être variés, les plus courants étant la fatigue, la douleur, l’essoufflement, les troubles du sommeil, de même que l’anxiété et la dépression. Même si c’est le cas pour de nombreuses personnes, l’obtention d’un résultat positif à un test de dépistage de la COVID n’est pas une condition préalable; cette maladie peut toucher toutes les personnes de n’importe quel groupe d’âge.

En raison de la nature autodéclarée de bon nombre des symptômes, il a été difficile de trouver un niveau de traitement uniforme et approprié. Les soins cliniques sont souvent spécialisés, mais comme la COVID longue est une maladie multisystémique, il convient d’adopter une approche multidisciplinaire en matière de soins en s’appuyant sur un examen complet des symptômes et de la pathologie. On a constaté que les patients réagissaient mieux à une approche biopsychosociale et professionnelle qui peut comprendre, entre autres, des enquêtes, de la physiothérapie, des physiologistes respiratoires et de la psychologie6. Bon nombre de villes et de pays commencent également à mettre en place des centres de traitement post-COVID.

Les employeurs devront travailler en étroite collaboration avec leurs employés et les gestionnaires de cas d’invalidité (s’il y a lieu) afin de coordonner le recours à la meilleure approche possible pour élaborer des plans de retour au travail. La plupart des porteurs de la COVID longue auront besoin d’un plan de retour au travail lent et progressif qui tient compte de leur santé physique et psychologique et qui prévoit des solutions aux problèmes de sécurité ainsi que des mesures d’adaptation à court terme ou permanentes.

Les employeurs peuvent envisager de mettre en œuvre des produits de gestion de l’invalidité, des programmes de mieux-être et des options de soins virtuels pour favoriser le mieux-être et la santé mentale des employés. Une étude menée par Deloitte en 2019 a révélé que pour chaque dollar investi dans des programmes de santé mentale en milieu de travail, le retour sur l’investissement était de 1,62 après un an et de 2,188 après 3 ans. Un tel investissement peut aider à réduire une partie du fardeau qui sera ressenti dans notre système de soins de santé et à améliorer l’accès aux soins.

Grâce à des mesures de soutien adéquates, ainsi qu’aux traitements et aux plans de retour au travail, on pourra vraisemblablement améliorer la situation, bien que lentement, pour la plupart des personnes souffrant de la COVID longue.

Pour obtenir de plus amples renseignements sur la façon dont Cowan peut aider les employeurs et les employés en ce qui a trait à leurs solutions de mieux-être et à leurs produits de gestion des invalidités, veuillez communiquer avec votre conseiller ou nous écrire en vousrendant sur le site.

Documents de référence

  1. Carfì, A., Bernabei, R., et Landi, F., 3-605. doi : 10.1001/jama.202Groupe GAC-P-ACS. Persistent Symptoms in Patients After Acute COVID-19. Août 2020; volume 324, numéro 6 : 600.12603.
  2. Garrigues, E., Janvier, P., Kherabi, Y., et coll. Post-discharge persistent symptoms and health-related quality of life after hospitalization for COVID-19. J Infect. Août 2020; doi:10.1016/j.jinf.2020.08.029.
  3. M., H. J., M. W., et coll. Neurologic Manifestations of Hospitalized Patients With Coronavirus Disease 2019 in Wuhan, China. JAMA neurology. (1erjuin 2020)
  4. https://www.ons.gov.uk/peoplepopulationandcommunity/healthandsocialcare/conditionsanddiseases/bulletins/prevalenceofongoingsymptomsfollowingcoronaviruscovid19infectionintheuk/1july2021
  5. https://www.med.ubc.ca/news/tackling-the-science-behind-long-covid/
  6. https://www.thelancet.com/article/S2213-2600(21)00031-X/fulltext
  7. https://www.medrxiv.org/content/10.1101/2021.06.03.21258317v1
  8. https://www2.deloitte.com/content/dam/Deloitte/ca/Documents/about-deloitte/ca-en-about-blueprint-for-workplace-mental-health-final-aoda.pdf