L’obésité est un problème de santé courant et problématique qui touche plus du quart des Canadiens. Un surplus de poids augmente le risque de nombreuses maladies graves et potentiellement débilitantes, y compris le diabète de type 2, certains types de cancer, les maladies coronariennes, l’hypertension artérielle, les accidents vasculaires cérébraux et l’arthrose.

Bon nombre de ces maladies sont graves et peuvent s’avérer fatales. En plus d’augmenter le risque de maladie, les statistiques indiquent que les employés obèses et en surpoids sont plus exposés à d’autres maladies et sont absents du travail plus souvent, ce qui peut également avoir une incidence sur leur productivité au travail et entraîner plus de visites chez le médecin.

L’obésité est une maladie chronique

Caractérisée par un excès ou une graisse corporelle anormale qui peut nuire à la santé, l’obésité est maintenant reconnue comme une maladie chronique par la plupart des organisations. Pourtant, il semble que notre société et nos opinions envers ceux qui ont un surplus de poids ont encore beaucoup de chemin à faire. Il en est de même pour de nombreux employeurs et professionnels de la santé. Ces préjugés empêchent également les gens d’avoir accès à des soins de santé efficaces.

L’obésité — et son incidence sur le milieu de travail — n’a rien de nouveau pour Noel Mackay, conseiller principal, Avantages sociaux collectifs, chez Groupe Assurance Cowan. Engagé dans ce domaine depuis plus de 35 ans, Noel s’est initialement intéressé lorsqu’il a participé à une équipe d’enquête quantifiant l’obésité adolescente pour le Brant County District Health Unit.

« Peu de choses ont changé, dit Noel. Le problème demeure et s’aggrave, et les risques sont élevés. Les personnes obèses n’ont, pour la plupart, pas besoin de se faire dire qu’elles sont obèses — elles le savent. » Il mentionne que la plupart des gens préféreraient ne pas l’être, « mais ce n’est pas aussi simple que de se lever du divan et de manger ses légumes. L’obésité est un problème complexe, et il n’y a pas une seule solution pour tout le monde. »

Prendre des MESURES

Étant donné l’intérêt de Noel pour le diabète et l’obésité en milieu de travail, il n’est pas surprenant qu’il ait saisi l’occasion de participer à l’étude ACTION sur l’obésité au Canada, parrainée par Novo Nordisk, en tant que membre du comité directeur. Cette étude, publiée en octobre 2019 dans la revue Clinical Obesity, est la première étude pancanadienne visant à mettre en lumière le point de vue des personnes atteintes d’obésité, des professionnels de la santé et des employeurs.

Noel a validé 900 questions; 300 questions pour chacun des trois groupes participants — les employeurs, les personnes atteintes d’obésité et les professionnels de la santé. En tout, 150 employeurs, 2000 personnes atteintes d’obésité et 395 médecins ont participé au sondage.

L’étude a été une nouvelle preuve que, comparativement aux Canadiens atteints d’autres maladies chroniques, les préjugés profondément ancrés concernant le poids continuent de limiter les options de soutien et de traitement offertes aux Canadiens atteints d’obésité.

Que peuvent faire les employeurs?

La moitié des employeurs qui ont participé au sondage considéraient qu’ils étaient un partenaire important dans les efforts de leurs employés pour gérer le poids, mais seulement 19 % des employés atteints d’obésité étaient d’accord avec cette perception. Plus d’employeurs que d’employés atteints d’obésité ont déclaré que la non-participation au programme était attribuable à un manque d’intérêt ou de motivation à perdre du poids, mais la moitié des employeurs ont attribué la non-participation des employés au sentiment de ne pas être à l’aise.

« Il y a encore de la honte liée au surpoids et un sentiment de culpabilité y est associé », dit Noel. « Plusieurs personnes en surpoids peuvent se sentir coupables, mais tout comme la santé mentale, le surpoids n’est pas nécessairement une décision consciente; c’est une maladie chronique. » Près de trois quarts des personnes atteintes d’obésité participant à l’étude pensaient qu’elles étaient entièrement responsables de leur perte de poids.

Votre régime cible-t-il l’obésité? La moitié des employeurs participant au sondage estimaient que le principal obstacle à la lutte contre l’obésité était le coût, suivi de l’absence de demande de la part des employés, mais les deux groupes ont reconnu l’obstacle de ne pas se sentir à l’aise de participer aux programmes sur l’obésité. Uniquement le tiers des employés ont dit avoir utilisé leur programme en milieu de travail.

« Les employés atteints d’obésité ne participeront pas à un programme à moins d’y voir un intérêt, dit Noel. » « Il y a une grande différence entre ce que les employeurs pensent que les employés atteints d’obésité veulent se voir offrir en milieu de travail, et ce que ces employés veulent de leurs employeurs. »

Depuis combien de temps n’avez-vous pas revu votre contrat de régime d’avantages sociaux? L’étude ACTION met également en lumière la manière de mieux soutenir les employeurs et les régimes d’avantages sociaux, dont certains ne couvrent toujours pas les médicaments contre l’obésité. Relativement peu d’employés participant au sondage ont répondu que leur assurance maladie couvrait les médicaments d’ordonnance. « Si le contrat de votre régime d’avantages sociaux classe toujours les médicaments contre l’obésité comme un médicament de mode de vie, il se peut qu’ils ne soient pas couverts et qu’ils soient inaccessibles pour certains employés », déclare Noel. « Cela peut paraître « vieille école », mais c’est dans cette catégorie que se classent habituellement les médicaments contre l’obésité. »

Suivez-vous les efforts contre l’obésité de vos employés? La mesure de l’indice de masse corporelle (IMC) est une approche pour évaluer la « catégorie » de poids d’une personne (poids insuffisant, poids santé, surpoids ou obésité). Les employés peuvent utiliser le calculateur d’IMC simple qui se trouve à diabetes.ca, pour calculer leur IMC.

Suivre les efforts des employés peut avoir un impact positif sur le mieux-être en milieu de travail. « Uniquement 45 % des personnes atteintes d’obésité ont déclaré mesurer leurs efforts de mieux-être, et 58 % n’ont pas suivi les résultats des bienfaits pour la santé pour la gestion du poids », explique Noel.

Lutter contre l’obésité par le mieux-être

L’étude ACTION a révélé que les personnes atteintes d’obésité avaient le désir et savaient comment perdre du poids, mais que peu d’entre elles avaient réussi à maintenir leur perte de poids à long terme. L’étude a également mis en évidence un écart de communication entre les employeurs et les employés atteints d’obésité et le besoin de ressources pour les employeurs afin de les sensibiliser et de promouvoir la discussion sur l’obésité et ses effets.

Aider les employés à déterminer si leur poids se situe dans une plage saine est la première étape pour lutter contre l’obésité. Éduquer les employés sur les risques associés à l’obésité et aux avantages du maintien d’un poids santé est également un bon point de départ. En plus d’aider les employés à acquérir des connaissances sur le poids et les facteurs de risque, les employeurs peuvent également offrir des régimes qui offrent aux employés une valeur réelle et qui répondent davantage à leurs besoins.

« Le mieux-être en milieu de travail doit s’améliorer en ce qui concerne l’obésité en milieu de travail », déclare Noel. « Le Conference Board du Canada signale que le mieux-être en milieu de travail est une industrie de 263 millions de dollars qui ne répond pas nécessairement aux besoins et aux désirs des personnes atteintes d’obésité. Certaines des tactiques préconisées par le mieux-être en milieu de travail sont à côté de la cible, éphémères, et peuvent être dangereuses à long terme. » Les initiatives les plus efficaces seront multidimensionnelles et axées sur le soutien des employés obèses, et non sur la culpabilisation.

Pour obtenir de plus amples renseignements sur l’obésité et ses effets en milieu de travail, parlez à votre conseiller en avantages sociaux Cowan.

Vous pouvez trouver d’autres ressources à propos de l’obésité à :